Dans les projets PLM et plus généralement les projets logiciels, il est souvent plus facile de quantifier les coûts que les bénéfices. Et pourtant pour effectuer une analyse pertinente du ROI (Return On Investment ou retour sur investissement en français) les bénéfices doivent être estimés et quantifiés précisément.

Rester seulement à un niveau qualitatif « Améliorer la productivité et la qualité » ne suffit pas pour déterminer entre plusieurs projets celui qui offrira le plus de bénéfices par rapport aux sommes investies initialement ! Il faut pouvoir se placer dans une perspective d’efficacité mesurable, en terme de gain de temps et de réduction des coûts par exemple.

 

Peu de sociétés mettent en place un PLM pour le plaisir. Il s’agit avant tout de répondre à des besoins identifiés: qualité, productivité, innovation ou consolidation par exemple. Calculer le ROI d’un projet PLM permet de prendre des choix justifiables et basés sur des éléments objectifs pour une maximisation des bénéfices. Cela réduit le risque de choisir une mauvaise solution dont les avantages sont difficilement identifiables.

Les sources de coûts des projets PLM

Pour pouvoir calculer le ROI d’une solution, il faut déjà en connaître le coût! Analysons donc ce qui engendre habituellement un coût dans une solution de PLM :

  • Bien sûr le coût de la licence du logiciel
  • Les services liés à l’adaptation et à l’implémentation du logiciel
  • La maintenance du logiciel souvent sous forme de pourcentage du coût initial par an
  • L’achat ou l’extension de l’infrastructure matérielle informatique
  • Les ressources internes mobilisées pour le projet
  • La formation et l’accompagnement
  • Les évolutions prévisibles de la solution logicielle

Les coûts vont donc souvent au-delà du logiciel lui-même. Au passage notons que, souvent, la clarté des éléments de coût est essentielle et montre la précision de l’offre PLM (et évite les mauvaises surprises).

Exemples de gains et de retours sur investissement du PLM

Nous ne détaillerons pas toutes les sources de ROI possibles car cela dépend du projet et du positionnement du logiciel de PLM, mais voici tout de même quelques exemples de gains à titre informatif :

  • Diminution des temps d’accès aux données et aux documents
  • Automatisation des tâches redondantes et sans valeur ajoutée
  • Cycles de validation et processus collaboratifs plus rapides
  • Réduction des coûts des modifications
  • Réduction des erreurs et de la non-qualité
  • Réutilisation des bonnes pratiques et des informations entre les projets
  • Maîtrise des litiges et des risques
  • Prise de décision plus rapide

 

Une fois quantifiés, les gains en temps peuvent facilement être convertis dans une unité de mesure financière en les rapportant au coût horaire, de même pour la réduction des erreurs ou des litiges en calculant l’argent économisé.

Au-delà du ROI, quels sont les avantages concrets que procure les outils PLM pour les acteurs de l’entreprise ?

 

  1. Une gestion de projet centrée sur le produit

 

Le principe de fonctionnement des outils PLM est simple : rassembler toutes les données nécessaires à la conception et au développement d’un produit (nomenclature, modèles CAO, planning du processus de fabrication, etc.) pour les mettre à disposition de l’ensemble des parties prenantes du projet (R&D, bureau d’études, production, maintenance, marketing, sous-traitants, etc.) Plus qu’un simple outil, le PLM est une véritable approche stratégique consistant à mettre le produit au centre des processus et à faire collaborer tous les métiers autour des mêmes informations. Il fait ainsi disparaître les silos et uniformise les données produit.

  1. Optimisation des phases de conception

L’un des principaux risques qui pèse sur la productivité des entreprises manufacturières consiste à « réinventer l’eau tiède » à chaque nouveau produit. Une équipe produit peut ainsi répéter les mêmes étapes de conception et de développement qu’une autre sans le savoir. En créant un référentiel unique pour les données produits, les outils de PLM permettent au contraire de mutualiser les ressources et les connaissances pour capitaliser sur ce qui a déjà été fait. Les phases de conception sont ainsi considérablement optimisées et les réponses aux appels d’offre peuvent être faites dans des délais sensiblement plus courts.

 

  1. Une architecture informationnelle plus claire

La croissance des entreprises repose de plus en plus sur la qualité des données qu’elles hébergent et produisent. Or, une donnée exploitable est une donnée facilement accessible et clairement identifiée. C’est ce que permettent d’obtenir les outils de PLM : en offrant un référentiel unique à l’ensemble des données techniques de l’entreprise, ils préviennent le multi-archivage et les versions multiples. A chaque point de la chaine de production, les différents services ont accès aux mêmes informations. Une clarté qui permet notamment de réduire considérablement les problèmes de qualité et donc d’éventuelles réclamations de la part des clients.

  1. Des gains de productivité considérables

 Le principal facteur qui justifie la mise en œuvre d’un PLM réside sans doute dans les gains de productivité qu’il permet. La recherche des composants et la résolution des problèmes techniques sont accélérées à tel point que l’éditeur PTC – éditeur de logiciels mondialement reconnu pour ses solutions permettant d’aider les entreprises à concevoir, fabriquer, exploiter et assurer la maintenance de leurs produits – estime à 25% le temps de travail économisé par un designer équipé d’un outil de PLM. Des gains également imputables à une organisation du travail plus souple et fiable : chaque service a instantanément accès à toute l’information dont elle a besoin pour travailler et n’a plus à attendre le signal donné par une autre fonction de l’entreprise. Mutualiser les ressources rend paradoxalement chaque service plus autonome et rend possible le travail en parallèle : chacun avance sans devoir dépendre de ses collègues.

  1. Une qualité de produits plus constante

 Une base de données unique et partagée par tous, c’est l’assurance d’un suivi optimal des processus techniques et donc d’une qualité irréprochable des produits en bout de chaîne. Lorsqu’elle est synchronisée avec d’autres outils, cette base de données permet également le transfert automatique des nomenclatures, sans entrée manuelle et donc avec un nombre extrêmement réduit d’erreurs humaines potentielles. Par ailleurs, si un quart du temps de travail d’un designer peut être économisé grâce à l’usage d’un PLM, ce temps peut désormais être consacré à des contrôles qualité plus exigeants.

  1. Des coûts en baisse

Les outils de PLM remplissent désormais des fonctions extrêmement diverses : gestion de l’obsolescence, uniformisation des nomenclatures, etc. Mais l’une des plus populaires est certainement le design to cost. Le design to cost, en français la conception à coût objectif, inverse la logique traditionnelle de conception : on ne déduit plus les coûts des contraintes techniques mais on cherche au contraire à trouver des solutions techniques adaptées aux contraintes de coût. Grâce à une connaissance précise des composants, de leur prix et de leurs divers modes d’utilisation, le PLM permet ainsi de trouver des solutions innovantes pour réduire les coûts.

  1. Des fonctions innovantes pour tous

Les solutions  PLM ont d’abord été élaborées pour répondre aux besoins des grands groupes industriels, notamment du secteur automobile et de l’aéronautique. Aujourd’hui, ces outils rendent accessibles à un plus grand nombre d’entreprises des innovations d’abord réservées à ces géants. C’est ainsi le cas de la réalité augmentée, dont le coût est de moins en moins élevé et permet de visualiser les pièces modélisées sur les outils de CAO. De nombreux outils PLM intègrent ainsi des fonctionnalités de visionnage des produits et des pièces en 3D et en réalité augmentée. La maquette numérique permet une meilleure interaction avec le client final et de travailler en mode agile au cours du développement du produit.

CONCLUSION

Une solution PLM permet de centraliser, partager et sécuriser l’information, automatiser les processus, homogénéiser les méthodes, en particulier de développement des produits, réduire le temps de développement,  améliorer la communication dans l’entreprise ou entre partenaires, capitaliser l’information et les savoir-faire. Son rôle est d’organiser les documents et l’information projet, celle-ci pouvant être modifiée autant que nécessaire en réponse aux besoins de l’équipe projet.

Les PLM couvrent tous les départements de l’entreprise impliqués dans le développement de produit, il y a donc différentes visions du produit réparties le long de la chaine. Grâce aux PLM, chaque département peut visualiser le produit selon son cadre propre et accéder à l’information qui lui est utile en temps voulu. Une fois téléchargées, les données peuvent être traitées selon le point de vue souhaité et des tableaux de bord dédiés à chaque profil métier peuvent être mis en place. Ces profils permettent de structurer l’information à partir de différents critères pour la rendre plus compréhensible. En simplifiant la collaboration, le partage d’information et en permettant de constituer un unique cadre de référence, les PLM permettent de capitaliser sur la connaissance et poser les bases de l’innovation.