Au même titre que le marché du travail, la gestion des projets informatiques subit une mutation profonde. Le développement significatif des plateformes spécialisées dans les métiers de la transformation numérique des entreprises  comme Amexsen.com  offre de nouvelles possibilités. Pour les décisionnaires dans l’IT et les responsables de projet, la question de la composition des équipes se pose rapidement.

Vers quel prestataire doit-on se tourner pour réussir l’intégration de notre projet de digitalisation ?

Avons-nous des chefs de projets compétents pour piloter des équipes en régie ?

Sur le marché français, il est courant de faire appel à une société de services (ESN) pour répondre à des besoins en compétences informatiques.

Cependant une nouvelle tendance se dessine qui consiste à composer des équipes de consultants freelance sur des plateformes spécialisées. Le recours aux consultants freelance dans le numérique n’est pas un phénomène nouveau en France. Toutefois, on observe une augmentation de l’offre et de la demande. Les DSI sont semble-t-il de plus en plus nombreuses à faire appel à des consultants indépendants spécialisés pour rejoindre leurs équipes plutôt que de contacter une ESN.

Quelles sont les raisons qui expliquent ce changement ?

Confortés par la demande croissante des entreprises, les freelances consultants sont de plus en plus nombreux et rendent les ESN moins indispensables qu’auparavant. Ce choix est avant tout économique.

En effet, le mode de fonctionnement d’une ESN fait qu’il y a un intermédiaire entre le client final et l’ingénieur : l’ESN. L’entreprise prend donc une commission et cela réduit donc forcément le salaire final du consultant.

Pour cette raison, de plus en plus d’ingénieurs ou développeurs se tournent désormais vers le freelancing. En effet, ils peuvent négocier leur rémunération eux-même et souvent sans intermédiaire. Travailler dans une ESN, c’est principalement travailler en régie 6 mois chez un client puis 3 mois chez un autre, etc. c’est ce modèle-là qui est aujourd’hui fortement remis en question. Les ESN arrivent de moins en moins à recruter et retenir les talents du numérique, qui veulent leur échapper et ont tendance à les voir comme des “parasites”.

Le modèle de la régie, cœur du métier des ESN est donc en passe de traverser une crise profonde.

Les ESN fonctionnent dans une opacité peu en phase avec l’air du temps. Les entreprises clientes (et les salariés des ESN) ignorent le montant exact des marges prélevées par les commerciaux (car ces marges sont d’ailleurs variables et souvent négociées au cas par cas). Les entreprises clientes ignorent souvent que les talents qui sont envoyés en régie par ces sociétés ne sont pour la plupart pas des salariés, et qu’il existe des montages complexes de sous-traitance en cascade qui augmentent les coûts et les risques juridiques comme le prêt de main d’œuvre illicite. Il n’est pas rare également qu’elles envoient chez un client un développeur débutant fraichement recruté,  vendu comme un expert alors qu’il n’a même pas été formé en interne. Le risque de condamnation pour  délit de marchandage n’est alors pas loin ! C’est le fait pour le salarié d’un prestataire de service de passer de l’autorité de son employeur à celle du client de son employeur, et de subir les conséquences de ce changement d’autorité.

Pour ce qui concerne les contrats en régie, il est même rare de placer des salariés. Il ne serait pas rentable pour les ESN d’avoir trop de salariés car les inter-contrats (les périodes de creux entre deux missions) représentent pour elles un risque de gouffre financier. Bien sûr les très grandes ESN comme Cap Gemini ou Atos ont des salariés, mais elles ont intérêt à en avoir aussi peu que possible.

Les ESN ont donc l’habitude de recruter en fonction des besoins exprimés par leurs clients, de faire appel à d’autres sociétés de services pour l’accès aux talents, et même de faire appel à des travailleurs indépendants si elles ne trouvent pas le profil recherché assez vite.

Toutes ces raisons font qu’un ingénieur ou développeur en ESN va facilement être enclin à démissionner si une meilleur offre se présente. Aujourd’hui, de plus en plus d’ingénieurs quittent les ESN pour se mettre à leur compte. Avec l’essor des plateformes de freelances, trouver une mission en tant que développeur indépendant est de plus en plus facile.

Cela permet aux freelances de bénéficier d’un emploi du temps plus flexible et surtout, de pouvoir choisir les missions sur lesquelles ils travaillent. Un nombre croissant de travailleurs de l’IT se sont mis à leur compte au cours des dernières années pour vendre leurs services directement aux entreprises.

Globalement en position de force sur le marché de l’emploi, ces travailleurs poussent à une transformation des processus et des usages en entreprise. Ils veulent des conditions de travail optimales et une autonomie complète. Les entreprises traditionnelles et les ESN ont donc de plus en plus de mal à les recruter et à les retenir, notamment dans le domaine du numérique qui compte relativement peu de diplômés, et encore moins d’experts.

C’est d’ailleurs cette question de l’accès aux talents qui explique la crise larvée des ESN. Loin de ne représenter qu’un goulot d’étranglement pour ces sociétés, la difficulté à recruter est devenue une bombe à retardement qui risque, à moyen terme, de mettre en péril leur viabilité. Forcées de recruter des travailleurs offshore de moindre niveau, de rogner sur leurs marges pour enrôler les travailleurs plus convoités ou encore de faire travailler encore plus ceux qu’elles arrivent encore à convaincre, les ESN vont tôt ou tard être contraintes de repenser radicalement le modèle de la régie.

Quels sont les nombreux avantages de faire appel à un consultant freelance dans le secteur du PLM et de la digitalisation des processus de l’entreprise ?

Un des premiers avantages est la variabilité des coûts. Les entreprises peuvent ainsi adapter leur budget à leur besoin en négociant avec le freelance en fonction de la mission et selon la durée du projet

Contrairement à une collaboration avec une ESN, une entreprise intéressée par les prestations d’un freelance pourra donc négocier les tarifs proposés.

Par ailleurs, le freelance en tant que travailleur indépendant n’est pas soumis à un lien de subordination juridique avec l’entreprise cliente. Pour rappel, « le lien de subordination se caractérise par l’exécution d’un travail sous l’autorité d’un employeur qui a le pouvoir de donner des ordres et des directives, d’en contrôler l’exécution et de sanctionner les manquements de son subordonné. ». Or, un freelance ne reçoit aucune directive de son client. Il n’est donc pas soumis à des contraintes horaires. Un freelance est par conséquent libre d’organiser son temps de travail pour réaliser la mission dans les délais.

Enfin, collaborer avec un freelance est souvent gage d’un travail de qualité rendu dans les délais convenus avec le client. En effet, un freelance a tout intérêt à soigner sa réputation professionnelle en proposant des prestations à la hauteur de son expertise.

Les consultants freelance offrent beaucoup de flexibilité : solliciter des indépendants permet de monter une équipe rapidement, avec une expertise sur un domaine très précis, et de s’assurer que les compétences soient bien réparties.  C’est donc un gain d’agilité et de réduction des risques de non rentabilité pour les entreprises qui peuvent adapter les ressources à la durée du projet ou décider de changer de prestataire si besoin.

Une société de services offre peu de visibilité sur la façon dont le livrable va être assuré ainsi que sur le choix des consultants qui travailleront sur votre projet. Considérant le turn-over élevé chez les ESN, il vous sera plus difficile d’accéder à des profils séniors, qui auront souvent franchi le cap de l’indépendance. Faire appel à des consultants freelance vous permet à la fois de sélectionner vous-même les profils qui rejoindront vos équipes, de suivre plus facilement l’avancement du projet au quotidien et d’en maîtriser davantage la gestion.

De plus, il arrive souvent que les ESN aient liés des partenariats avec certains éditeurs de solutions (Dassault systems, Siemens ou PTC) et vous orientent donc vers un choix subjectif et souvent non pertinent pour votre structure ou votre budget. Ce n’est pas le cas chez les consultants indépendants qui auront un avis neutre.

Le choix du modèle de prestation est généralement motivé par des problématiques de management. Dans des contextes spécifiques où les équipes externes travaillent en étroite collaboration avec les salariés de l’entreprise, les consultants freelance créent souvent une meilleure synergie.

En effet, dès lors que ces derniers sont bien intégrés aux équipes, conviés aux événements internes (meeting, drinks, anniversaires…), la communication et l’ambiance deviennent propices à une bonne atmosphère de travail.

Si les ESN ont encore quelques belles années devant elles, la part des employés au sein de ces dernières diminue face au nombre de consultants freelance (source ). La vision du travail évolue et l’indépendance amène des perspectives intéressantes pour les travailleurs du numérique comme pour les entreprises. Dans ce contexte, composer une équipe consultants freelance pour traiter votre projet PLM offre des avantages qui pourraient bien à moyen terme faire reculer de manière significative le nombre de projets confiés à des ESN.

En particulier, si ces même ESN ne s’adaptent pas aux marchés et n’étudient pas elles-mêmes cette perspective de près. Car les entreprises explorent déjà les plateformes technologiques, pourquoi ne le feraient-elles pas pour le conseil ?